No -40- La Petite Ferme de Pauline 1 VD
06 juin / 05 juillet 2012
Une mission ponctuée de petites "embrouilles africaines"...
Mais bon... on connaît!...
le 07 juin, ma petite soeur Brigitte, co-administratrice et résidente du
Centre Pauline, reçoit son cadeau venu de France: une glacière électrique.
le jour même, nous découvrons au pied de la colline
en compagnie de Benoît (notre gardien maçon) Brigitte et Jeanine
(co-administratrices) Kévin (notre jardinier) et un autre Benoît (vendeur du terrain)
un magnifique espace dûment débroussaillé qui nous est proposé
pour l'implantation du projet
*Champs de Cultures Vivrières & Petit Elevage Domestique*
Contrairement aux informations qui nous avait été données,
il se situe à l'écart de la route.
Nous nous y rendons tout de même en suivant une piste coutumière...
Un peu cher, mais il est vaste, alors!...
Nous faisons appel à notre ami Théodore du service cadastral,
ici en compagnie du chef Narcisse, enchanté de la future extention
du Centre Pauline dans son quartier,
et de Benoît le propriétaire visiblement ravi de cette vente à venir...
Elle ne se fera pas... Trop de "petites contraintes" en tous genres...
Nous prenons un temps de réflexion...
ce terrain est enclavé, il va nous falloir négocier le tracé d'une route
à travers des "propriétés privées"... ou mieux,
faire l'acquisition des terrains à l'entour
et convaincre les nombreux détenteurs de branchements illicites et dangereux
qui traversent les champs de ci de là, de se mettre en conformité...
par égard à notre sécurité
(soit, arroser quelques personnes de plus... après d'interminables palabres!...)
et ammener une longue ligne électrique à nos frais...
Non, décidément ce très joli terrain ruinerait assurément notre budget!...
Le coup de grâce nous est finalement donné par Théo qui nous dira en riant:
"Il va vous falloir un hélicoptère pour vous rendre chez vous"...
J'informe notre vendeur Benoît de notre renoncement en ces termes:
"On nous avait annoncé un terrain en bordure de route, sans vis-à-vis,
à portée de la ligne électrique et libre d'accès...
non vraiment, c'est trop compliqué, nous sommes désolés".
***
situé exactement en face du Centre Pauline
le terrain que jean De Dieu souhaitait nous ceder, bien que moins vaste,
nous paraissait dorénavant mieux approprié à la réalisation du projet,
d'autant qu'une parcelle de "brousse" attenante et proposée à la vente,
nous permettrait d'envisager une extention du champs de cultures vivrières.
en attendant ces futures négociations qui ne manqueront pas d'appreté,
nous en sommes convaincus,
l'affaire est conclue tambour battant!
Le chef du quartier Jean-Maximilien est requis dans la Maison de la Femme
pour officialiser la transaction
***
Le plan est sommairement tracé, et hop, au boulot!...
La petite maison de Jean De Dieu ne sera plus...
Elle est abattue en 2 temps 3 mouvements...
(avec l'argent de la vente, il a déjà fait l'acquisition d'un terrain bien plus grand...
Bien qu'étant logés, femme et enfants par la famille, nous lui avons accordé
le privilège d'occuper pour quelques temps une pièce des appentis
de la Maison de la Femme et le gardons comme maçon à notre service.)
vont être abattus tous les palmiers, dont seront tiré le Kangouya (vin de palme)
l'énorme arbre à pain, et un peu plus tard, l'oranger qui occupe le site de la future bergerie...
Notre co-administratrice Jeanine "supervise" les travaux...
tandis que Kevin s'attaque aux premières fondations...
les enfants décortiquent les fruits à pain, non encore mûrs... Tout semble serein...
***
Nouvelle embrouille!...
Un grand manguier a pris racine sur notre ligne de fondation à la limite
du terrain pour lequel je négocie l'acquisition... Il vaut mieux éviter les vagues...
Bien qu'étant sur notre concession,
on nous informe que le manguier appartiendrait au voisin,
puisque c'est lui qui l'aurait planté!...
Je suis un "molingé ti kodoro" (enfant du pays) mais je n'en demeure pas moins
un étranger... aussi me dois je plus qu'un autre d'être dans les clous...
notre voisin demeure injoignable...
Nous convions donc le chef Jean Maximilien à faire le constat de la situation
et à autoriser l'abattage du manguier
Le chef s'entoure des précautions élémentaires...
S'assurer du témoignage des voisins.
Cette maman que je connais bien (elle est adhérente chez Pauline)
en profite pour négocier l'obtention d'une partie du bois de l'abattage pour la cuisine... (nous acceptons et déjà une livraison se fait...)
l'abattage se fait sous le regard du chef
J'ai le sentiment d'être embarqué dans une vaste comédie méridionnale
et réprime difficilement un sourire...
Je m'informe auprès de Jeanine... et me fends de 5000 frs cfa pour la prestation du chef
pour une demie heure, c'est une bonne somme...
mais du moins, sommes nous restés dans la légalité
et le travail peut se poursuivre...
***
sous la "très sévère surveillance" de la Vice Présidente (à l'ombre du dernier oranger)
fondations (4 bènes de 8m3 de pierres chacune ont été livrées) et forage du puits...
***
Nous tissons des amitiés avec nos voisins... enfants et mamans
espiègles...
jolies...
et commédiennes en diable!...
Bonjour les gars... Que diriez vous d'un petit coup de main?...
Elle se retrousse les manches... pardon, mais où ai je la tête... elle rajuste son pagne!
Si Jean De Dieu parait indifférent
il en va tout autrement pour le jeune Isidore qui en lâche sa pelle
Bon, c'est très bien mademoiselle, l'essai est conluant!...
mais si vous pouviez vous asseoir gentiment, ce serait mieux pour la
concentration et l'efficacité de nos travailleurs...
et le travail se poursuit dans la bonne humeur et le salut souriant des passants
***
Blaise et Marcel, nos deux puisatiers ont trouvé l'eau
et
comme le veut le rituel, il faut offrir un peu d'alcool au puits.
Bien entendu nos deux lascars nous demandent une bouteille de vin rouge...
en trouver à Gbangouma-Mala s'avère difficile. Nous leur offrons donc
deux bières locales... les esprits s'en satisfairont!...
Après avoir offert un verre au génie du puits, Blaise et Marcel siffleront
le reste des bouteilles et s'accorderont un repos bien mérité.
***
En quête de courant et en dépit du bon sens, un voisin a fait passer
une ligne artisanale entre les cases et à travers notre propriété.
Comble de sans gêne, un des piquets de bois de fortune est planté au milieu
de notre future bergerie... Bien que lui ayant signifié d'une part l'incongruité
et la dangerosité de son installation pour tous, et offert de se connecter
en toute régularité avec les services de l'ENERCA à un poteau
du Centre Pauline, en longeant la voie publique...
Mais il lui faudra payer un poteau et des cables règlementaires...
Le monsieur se montre irascible, refusant de retirer son très dangereux bricolage,
prenant un malin plaisir à nous imposer cette servitude, car il le sait bien,
nous ne pouvons y toucher sans nous mettre en danger.
Nous nous en remettons une fois de plus à la médiation
du chef Jean Maximilien Mabada...
Elle a été rejetée avec virulence!... me dira -t-il.
et moi de plaisanter:
Ainsi donc, n'importe qui pourrait déposer sa baignoire dans votre cour,
ne vous en déplaise, et s'octroyer le droit d'y prendre un bain à sa guise?...
Il accuse me semble -t-il le coup, mais s'efforce curieusement d'afficher
un visage hermétique à mon trait d'humour... Bizarre... Bizarre...
***
Le soir venu, nous recevons un appel affolé de Brigitte:
"Grand frère, nous venons de recevoir une convocation pour toi...
il faut que tu te rendes au tribunal demain matin à 10 heures"
je vous épargne mes questionnements... La curiosité me taraude
Qu'est ce que c'est encore que cette nouvelle embrouille?...
Le lendemain accompagné de Marie-Noëlle, Brigitte, Jean de Dieu, et Benoît,
nous voilà devant le tribunal, à attendre parmi une foule de gens.
Ma soeur me remet "ma convocation" ... elle est au nom de
monsieur George (sans s) ... et sans explication d'aucune sorte.
mais voyons, dis je, elle n'est même pas à mon nom...
Elle nous a été remise par le chef en personne hier soir au Centre Pauline,
c'est pour toi grand frère.
Qu'à cela ne tienne, nous verrons bien de quoi il retourne...
A l'appel de George je m'avance... veuillez repasser à 13 heures,
le Procureur est occupé ailleurs, me dit on.
A 13 heures nous nous présentons à nouveau...
et sommes introduits dans un bureau,
où un monsieur nous dit être conciliateur et suppléer le Procureur...
A mes côtés, notre irascible voisin!...
En sango, bien que je sache qu'il parle parfaitement le français,
l'homme se lance dans une déposition violente m'accusant de tous les maux.
Traduction faite:
Je serais un inconnu étranger dont il faudrait se méfier, un aventurier,
voire un bandit qui s'introduit partout, bref un personnage peu recommandable
qui mériterait une surveillance très spéciale.
De plus, ajoute -t- il... et nous touchons enfin au but de toute cette embrouille:
Ce monsieur a construit un grand bâtiment dont Dieu seul sait ce qu'il s'y passe... l'évacuation des eaux de pluie provenant de sa concession
ayant inondé ma salle de bain, j'ai dû faire des travaux de réparation .
D'autre part, il s'avère qu'il a empiété sur ma propriété...
je réclame un dédomagement financier.
Il se garde bien à ma grande surprise, de mentionner l'implantation illégale
de sa ligne électrique et m'attaque sur un sujet
auquel je ne m'attends pas du tout.
***
La machoire m'en tombe!... et je la resserre aussitôt pour me dire:
Mon coco, je te vois venir, tu n'auras pas un fifrelin de moi!
Je prends la parole:
Voyons, monsieur, au fait, comment dois je vous appeler?...
ayant moi même deux filles juristes, j'ai à coeur d'être respectueux de la loi
et voudrais vous accorder votre titre; quand je m'adresse à vous, dois je dire,
maître, votre honneur ou autre chose...
ne voyant sur votre bureau ni vos noms ou titres...
Un revers de la main comme pour signifier, aucune importance...
je vous écoute, Parlez!
Hé bien monsieur, ce monsieur qui m'accuse de tous les maux vient de dérouler
un tissus de mensonges dont je ne saisis pas encore la finalité ...
Je suis natif de ce pays, retraité de l'éducation nationale française...
Ma famille africaine vit majoritairement à Ngaragba,
le nom de ma mère est écrit en toute lettre sur la façade
du Centre *Da Ti Awali* que nous avons construit à sa mémoire
pour venir en aide aux femmes.
Nous y avons reçu les visites de ministres et personnalités centrafricaines,
de l'ambassadeur de France, d'un ministre français de la Coopération...
Le gouvernement français nous a par deux fois accordé
un soutien financier important...
Le Conseil Général de la Dordogne nous renouvelle régulièrement un soutien d'importance depuis la création de Pauline Femme Centrafricaine en 2006
auprès de la Préfecture de la Dordogne, sans omettre la participation de quelques communes et le soutien d'une centaines d'*Amis de Pauline*,
pour la plupart de très respectables chefs d'entreprises ou simplement
amis personnels de très longue date...
Et puis récemment la dotation d'un grand Groupe Alimentaire français...
Pensez vous que tous ces gens devraient être sots au point
de ne pas voir en moi "le bandit" que vous évoquez?...
Puis sortant de mon sac à dos une copie de "l'Autorisation Administrative"
d'exercer en RCA qui nous fut délivrée par le Ministère de l'Intérieur en 2007
Ainsi donc vous préconisez que le Ministère de l'Intérieur n'ayant pas fait correctement son enquête me concernant, il faudrait en réaliser une autre,
le ministre d'alors étant sans doute incompétant?...
***
Notre "médiateur" a dû passer ou recevoir en pleine audience, une bonne vingtaine de coups de fils, quitter son bureau une bonne dizaine de fois... pour revenir en me disant: "Poursuivez, je vous écoute...."
Cette fois j'ai quelque peu le sentiment d'avoir été entendu.
S'adressant au plaignant:
"Monsieur cette affaire n'est pas de mon ressort, elle concerne le tribunal civil, qui devra diligenter une enquête auprès du cadastre, si vous souhaitez maintenir votre plainte adressez vous ailleurs, moi, je m'en lave les mains...
Monsieur Mouillac vous pouvez vous en aller..."
j'en reste ba-ba!... et de balbutier...
Mais, mais, monsieur, cet homme vient de me calomnier, de jetter l'opprobre sur mes activités, de me traiter de bandit, de mobiliser mon temps, nous faisant perdre une précieuse journée de travail...
Il mériterait plus que ce simple geste de Ponce Pilate...
J'aurais pu ajouter... et de se moquer de la justice!
puisqu'apparemment il repart chez lui, sans la moindre gêne d'avoir raconté n'importe quoi, satisfait d'avoir pourri la vie d'autrui.
Je serais en droit de porter cette fois, une plainte qualifiée...
Mais est ce vraiment le sens que nous voulons donner à notre action?...
Allez laisse tomber mon petit Georges,
ce n'est qu'une petite embrouille africaine...
***
Quand passe la caravane
Et quand l'embrouille se poursuit...
ou quand on tombe sur un très très mauvais coucheur.
Au son d'une musique tonitruante, passe le camion publicitaire de la société
téléphonique Télécel , pour annoncer le concert au Parc du Cinquantenaire
de la chanteuse camerounaise "Lady Poncé" (promue par Télécel et le Groupe Kamach)
et quand passe la caravane, elle draine comme partout son groupe de badauds...
Rencontré le soir, Thierry Kamach nous offrira 2 tiquets d'invitation
à l'avant première qui se tiendra à l'Equateur
Pour passer, le camion publicitaire a dû faire soulever à l'aide
d'un morceau de bois, le fil électrique pendant...
J'ai conscience qu'il nous faut règler au plus tôt ce problème,
mais je suis conscient que si je cède au chantage financier que je subodore,
ce sera la porte ouverte à tous les abus.
Le bonhomme semble craint...
Serait il un peu sorcier, jeteur de mauvais sorts?...
Tout le monde semble bien embarrassé:
Président c'est un "kota bé!" (jaloux) Mais pourquoi serait il jaloux? Il est jaloux, c'est comme çà, ça ne s'explique pas... Il y a des gens comme çà, et lui,
il est comme çà!...
Fidèle à l'éthique de Pauline FCA, nous nous devons impérativement
de rester dans la légalité... Surtout, ne pas céder à la provocation.
***
De guerre lasse, et pour en finir de ces tracas, je m'adresse à la mairie.
Notre vieil ami Alain Famby me donne enfin la solution: Tu sais bien Georges, qu'il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints...
Vas donc directement en parler à Lisebeth Kofio la DG de l'ENERCA.
Nous sommes reçus par madame Elisabeth Kofio...
Nous lui présentons succinctement Pauline FCA, notre projet en cours
et le sujet qui nous préoccupe.
Elle se saisit de son téléphone, donne un ordre ferme et clair...
en français puis en sango...
Puis nous devisons sur la sensibilisation autour des projets associatifs
et des difficultés de leur mise en place...
Elle même ayant vécu une expérience analogue auprès des femmes dans le nord du pays.
1 heure et demie plus tard, je reçois de Benoît un coup de fil
émanant du chantier de Pauline:
Elisabeth KOFIO DG d' ENERCA
Président, l'équipe de l'ENERCA est venue, le travail a été fait.
***
ces faits ne sont pas rapportés dans un ordre chronologique, "l'embrouille"
ce nom que l'on donne aux petits tracas, généralement provoqués par des individus souhaitant nuire à d'autres ou tout simplement dans le but d'extorquer un peu d'argent, est monaie courante.
Il y en a toujours une petite à chaque mission, mais celles ci ont perduré,
s'étalant pour ainsi dire tout au long de ce séjour...
Mais nous en sommes venus à bout et c'est bien l'essentiel!
Comme quoi, les "kota bé", les enquiquineurs, les empêcheurs de tourner en rond, appellez ça comme vous voudrez moi J'ose dire "les emmerdeurs"
on en trouve sous tous les horizons!
Quand bien même viendriez vous vers eux,
les bras chargés de bonnes intentions...
J'ai choisi volontairement d'en parler pour que ceux qui comme nous s'engagent,
sachent qu'un jour ou l'autre nous subissons tous des petits revers...
mais combien il est gratifiant de poursuivre et de mener à terme la mission
que l'on s'est assignée...
Nous concernant, maman Pauline est toujours à nos côtés...
***
Comme au Far-West, nous plantons notre panneau!
Afin que les passants sachent que Pauline Femme Centrafricaine construit ici:
*La Petite Ferme de Pauline*
avec le soutien
du *Fonds de dotation* du Groupe Soparind-Bongrain
du Conseil Général de la Dordogne
des *Amis de Pauline*
(debout de g à d) Gauthier, Marcel, Elvis, Steeven, Marie-Noëlle, Kévin, Benoît
(assis de g à d) Blaise, Azor, Isidor, Jean De Dieu.
Le puits à usage domestique est déjà fonctionnel. Il sera accessible à toute la population du quartier
(Brice le "soudeur" se fait encore tirer l'oreille pour nous livrer la plaque de fermeture)
***
A Bangui - Plage.
Toutes ces émotions ça donne soif... Nous y inviterons nos amis du cadastre,
Justin et le DC Bienvenue (ici sur la photo) à partager la brochette et le verre de l'amitié.
Nous y rencontrons une antène du Groupe Kamach en attente de livraison d'un procédé de forage, directement venu de Chine, qui permettra d'ici 3 mois me suis je laissé dire, pour un prix relativement abordable, d'extraire en grande profondeur de l'eau potable.
Nul doute que Pauline FCA mettra tout en oeuvre pour fournir au plus tôt cette eau salubre à la population.
Ils dansaient dansaient dansaient... ils dansaient la bouche en avant...
à Bangui Plage, on danse aussi sur Kadamé
ici les serveuses miment "Dédgénéré" un titre de l'album LIBERTAD
qui y est régulièrement diffusé...
***
Brigitte, Virginie et Jeanine sont aux fourneaux depuis ce matin...
Alléchée par la bonne odeur de grillade qui embaume le quartier, Germaine s'est invitée...
Le Staff de la Mairie s'invite à déjeuner chez Pauline...
Nous évoquons l'idée d'un jumelage je suggère à Mr le maire
d'adresser à certaines municipalités périgourdines susceptibles d'y adhérer,
une sollicitation officielle...
Le président de Pauline FCA, se ferait alors le plaisir de servir d'interlocuteur.
Monsieur le maire Nazaire Guénéfé entouré de son staff, est venu déjeuner chez Pauline
Nous avons évoqué les diverses opportunités qu'apporterait
une collaboration plus étroite entre la mairie de Bangui et le Centre Pauline
Le maire m'a aussi laissé entendre qu'un partenariat entre
Bangui et une ville de notre joli Périgord l'enchanterait au plus haut point.
Je lui ai promis de prospecter en ce sens.
Présenté à nos administratrices (qui pour l'occasion étaient préposées aux cuines)
Virginie Bakpa, Jeanine Guérédokoro et Brigitte Ziakouamé,
monsieur le maire les a félicité pour cet excellent repas et fait un don à titre personnel
(délicieuses pizzas commandées par nos soins à l'Equateur,
suivi de poulets grillés sur charbon de bois)
***
Le dimanche à Bamako, c'est le jour de mariage...
depuis 2 ou 3 jours nous chantons avec nos ouvriers:
Ce samedi chez Pauline, ce sera jour de la paye...
jour de paye...
Devant nos courageux travailleurs réunis, je me risque à la blague de mauvais goût...
"Ginza a unzi" ... il n'y a plus d'argent...
Leurs sourires sereins traduisent la confiance qu'ils nous font,
et sans plus tarder, j'invite Benoît à présenter son cahier d'embauche,
où sont consignées les sommes dues à chacun.
Nous accordons (surprise du chef) une augmentation individuelle équivalant
à un jour supplémentaire de travail à chacun...
(comme toujours notre équipe a droit à une pause repas quotidienne que nous finançons
et non répercutée sur le salaire)
***
Idéalement situé en face du Centre Pauline *La Petite Ferme de Pauline*
aura vocation à bien nourrir l'homme...
***
Petit break dominical à Catin, loin de gbangouma et du chantier de Pauline...
à moins d'une semaine de notre retour en France,
nous acceptons l'invitation d'Annie Mballa
Qui nous présente sa "grande famille africaine"
***
Lundi,
nous avons finalisé les procédures financières administratives cadastrales...
Mardi, retour au chantier.
La saison des pluies a été tardive, d'aucuns s'en plaignent,
mais pour nous ce fut une chance...
Nous avons pu réaliser toutes les fondations et attendons dorénavant la venue
des fortes pluies qui tasseront les surfaces du sol destinées à recevoir les chapes
de béton de la bergerie, (chèvres et cabris) du poulailler
(poulets de chair, poulets bicyclette, poulets de ponte) et de la maison de gardiennage.
Le jardin maraîcher devra produire dès cet été
En attente d'acquisition d'un espace complémentaire, nous développerons un jardin maraîcher expérimental (tomate, salade, épinard, pomme de terre, carotte, igname, gombo, taro etc... le rendu devant orienter nos choix
Nous avons décidé de ne garder que Benoît et Kévin notre personnel permanent ...
Mais voilà que Jean DE Dieu, Isidore, Elvis, et Azor reviennent l'un après l'autre,
posent les beaux vêtements achetés au Km 5, (depuis la paye) s'emparent d'une pelle,
d'une pioche, d'un rateau... et se mettent au travail comme si de rien n'était
Signe d'espoir...
L'aurions nous souhaité? ...
Toujours est il qu'à l'instar du final du magnifique film des année 50
"Ophéo Négro"
deux enfants passent devant le Centre Pauline avec une guitare
de fabrication personnelle, (la caisse est en carton) et nous donnent une aubade.
Nous sommes assurés grâce aux soutiens du
*Fond de dotation Bien Nourrir l'Homme* du Groupe Soparind - Bongrain,
du Conseil Général de la Dordogne, de revenir chez Pauline dès cet automne
afin de finaliser ce nouveau projet.
Entre temps...
Nous irons à la rencontre de nos *Amis de Pauline*
qui nous l'espérons viendront encore nous accompagner
Merci à vous tous...
Singila Mingi na ala kué...