No -03- Retours aux sources africaines (VD)
Un petit rappel historique de 2002 à 2005
Années pendant lesquelles nous avons multiplié des voyages de découvertes en
RETOURS AUX SOURCES...
prémices à la création de Pauline Femme Centrafricaine
Accueillis par Yves Rolland, son adorable compagne Kiki (Christelle Degras)

et la joyeuse clique des demoiselles Degras, toutes plus jolies les unes que les autres

Nous découvrons le *Bangui by nigth*... dans une nuit d'encre, sous la conduite
de Julienne et d'Alain Rolland, qui est venu avec nous de Paris.
Soirée restaurant, accompagnée de bout en bout par le groupe musical *Malinga*
lequel nous concocte cette chanson de bienvenue:
*Hééé... Marie-Noëlle et Georges, bienvenue à Bangui le pays de vos ancêtres...
Vous êtes chez vous!*
Pauline Femme Centrafricaine n'est pas encore créée,
et ce premier voyage nous emmène à la découverte de
la famille africaine de Ngaragba
"Maman Pauline est à Kinshasa" me dira -t- on...
Très déçus, on le serait à moins, nous décidons de restaurer à nos frais sa maison:
une ruine envahie d'arbustes, d'herbes hautes et squatée par un indésirable
et inquiétant reptilien
dont mon beau-frère Pierre, nous débarrasse d'un coup de machette.
Mes parents très curieusement se font un peu tirer l'oreille pour le nettoyage du site,
arguant qu'une telle tâche incombe à des "spécialistes"
Je leur rétorque qu'en France, ni Marie-Noëlle ni moi,
ne faisons appel à des "spécialistes"
pour l'entretien quotidien de notre maison, ni pour nos petits travaux de bricolage.
Rires collectifs... La bonne humeur l'emporte finalement.
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Une chose encore désarçonne passablement les français que nous sommes,
et plus particulièrement l'enfant du pays dont je me réclame .
Force m'est de constater qu'à l'instar de ma blonde épouse,
je suis aussi affublé du qualificatif de "mundju"
(on m'affirme que cela n'a rien de péjoratif... mon papa étant blanc... "mundju!"
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Nous faisons la connaissance d' Oscar, maçon, travailleur infatigable...
Jeune homme sec et tout en muscle... Je le baptise "Petit Caterpilar"
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Avec une pointe d'humour, les femmes du quartier ne manquent pas
d'interpeler mes parents en ces termes:
"Hééé... votre frère là, le kota zo, comment ce fait il qu'il n'ait
qu'une seule femme depuis si longtemps...
et qui de plus est mundju? sous entendu, il doit être extrêmement radin!
On m'en fait la traduction dans un grand éclat de rires...
Et moi de taquiner Marie-Noëlle, qui n'apprecie que très modérément...
"Je vais y réfléchir..."
dis-je , en me remémorant quelques images de notre long vécu en commun.
De fantaisies de célibataire très vite abandonnées,
à la promesse échangée de s'aimer pour très longtemps
Monsieur le maire et monsieur le curé ont validé notre consentement
1969 à Bon-Encontre (lot & Garonne)
2010 à Oléron (Charente Maritime)
Laps de temps d'une vie commune qui nous a donné nos quatre enfants...
2 garçons: Mathias & Romain **** 2 filles : Agathe-Marianne & Jeanne-Elise
Bon, je vais encore m'accorder quelques années pour y réfléchir... ouaf, ouaf...
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Une réponse peut-être approximative à cette boutade
me viendra au cours de nos séjours répétés...
Un homme apparemment aisé, comme il semble que je le sois, vu d'ici...
se doit culturellement de faire vivre une "très grande famille"
peuplée de très nombreux enfants!
Un de nos amis appartenant à cette classe dite aisée, me confiait en catimini...
* Ah si tu savais Georges, le poids de la famille... elle nous plombe!
Crois moi, il est quasi impossible de s'enrichir durablement...
Je suis constamment sollicité... LA FAUTE A NOTRE PAUVRETE ! *
Alors, nous décidons de donner modestement une petite fête...
en l'honneur de la famille
Danses traditionnelles par les petites filles de Ngaragba
Les réparations murales terminées, (70 m2, 4 chambres, 1 séjour)
nous rentrons en France
en faisant la promesse d'envoi du financement des bois de la charpente et des tôles.
Promesse tenue à peine 2 semaines plus tard...
(avec la contribution spontanée de ma petite soeur Christiane d'Avezac)
******************************************* 2003
De retour à Bangui l'année suivante, nous sollicitons et obtenons un entretien
avec Monsieur Léon Salam, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports,
Monsieur Lala Bevarrah, ministre de l'Education Nationale
Nous leur exprimons notre désir d'oeuvrer au profit des femmes,
en collaboration avec la Mairie de Périgueux.
Monsieur Jean Paul Daudou, suppléant de Xavier Darcos,
nommé Ministre de l'Education Nationale
nous ayant demandé d'étudier la faisabilité d'une forme de rapprochement entre
Bangui & Périgueux, j'évoquerai un "cousinage" à l'africaine...
Monsieur Lala Bevarrah nous suggère, afin d'élargir notre panel de connaissance,
de rencontrer son homologue le ministre Karim Meckassoua
ainsi que Mr Jean Barkès, maire de Bangui, et nous obtient un rendez-vous.
Après une dotation en livres, tee-shirts et ballons à l'école primaire de Ngaragba
par l'intermédiaire de la directrice Rachel Gringbo,
nous organisons un match de foot-ball,
clôturé par un repas champêtre pour les enfants, sous la houlette
du chef Jean-Marie Kombaya, entouré des notables du quartier.
Nous rentrerons à Périgueux muni d'un courrier de monsieur Léon Salam,
à l'attention de Jean-Paul Daudou attestant de nos audiences
et de l'accueil favorable qui nous fut accordé.
************************************* 2005
Notre projet est encore à l'état d'ébauche...
Mais grâce à l'intervention de notre ami l'avocat Nganatoua Goungaye Wanfiyo
qui appartient au conseil des sage, nous sommes reçus par le maire
Jean Barkès Gombé Kété et remettons à nouveau sur la table
notre projet du *Centre Pauline Femme Centrafricaine.*
Nous conversions au téléphone de Périgueux à Grenoble, et avions plaisir à le retrouver
au cabinet d'avocats, après notre petit déjeuner à la terrasse du *Phénicia* situé juste en face
Monsieur le maire donnera une réception en notre honneur à son domicile privé...
en présence de nombreux invités de marque,
dont monsieur Moreau, Consul de France.
Marie-Noëlle et Jean Barkès déchainés!...
Mais rien jamais ne nous réjouit d'avantage, que l'accueil souriant
des enfants de Ngaragba.
**************************************************** 2005
Nos filles Agathe-Marianne et Jeanne-Elise
ont souhaiter elles aussi découvrir Bangui.
Nous avons loué au quartier très résidentiel dit "200 Villas"
une maison appartenant au gendarme Guy-Bertrand Damango.
Nous l'invitons souvent, et comme dit l'adage,
"il vaut mieux l'avoir en photo qu'à table"
Il a en effet un coup de fourchette qui se justifie par ses impressionnantes mensurations...
Il nous promènera au volant de son 4/4 et nous deviendrons amis.
Sur le grand boulevard de l'indépendance bordé de manguiers géants,
en direction du Centre Artisanal ou de la Cathédrale N.D. de l'Immaculée Conception,
leurs deux lieux de prédilection...
Georges et Marie-Noëlle sont heureux de respirer l'air de Bangui.
Accompagnés de leurs filles A.M. & J.E. Georges et Marie- Noëlle
ne savavaient pas encore
qu'ils allaient créer Pauline Femme Centrafricaine.
Georges et sa soeur Brigitte chez Yves Rolland à Ngaragba
Où nos filles découvrent une de leurs tantes africaines
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J'ai le souvenir des messes africaines, tellement gaies...
Nous ne serons pas déçus!
A la sortie de l'office dominical à N.D. nous rencontrons nos vieux amis
Pascal Darlan et Benoît Zianga
tandis que certains ont encore beaucoup à demander à la Ste Vierge...
ou la remecier de ses bienfaits.
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Au Marché Artisanal, nous retrouvons fortuitement le cousin Benoît Zianga
où nos filles se transforment en "dompteuses de crocodiles" de charme...
Puis en "charmeuses de serpent", pour le plus grand plaisir de nos bons amis peuls...
Idriss, intarrissable en blagues et patron de la boutique "Mamouth écrase les prix"...
Bakary, Moussa, Abou, Usséni, Ali, dit "gros bébé",
et Né Vers... (je ne connais pas ma date de naissance nous dit il.)
De retour en France, elles s'associeront à notre projet,
en mémoire de leur grand mère centrafricaine
Pauline Yanvézo